mardi 23 septembre 2014

Changement d'adresse du Blog

Bonjour à tous,

Pour cette nouvelle année scolaire, j'ai décidé de changer de plate-forme pour amplifier mes thèmes de chroniques.
Il ne sera plus exclusivement question de littérature, mais également de cinéma, de musique, de photographie, d' expositions, etc!

À bientôt sur : http://emerveillementculturel.wordpress.com/

 


lundi 21 juillet 2014

Morts dents lames - Collectif


Couverture Morts Dents Lames


Morts Dents Lames est une collection de textes sanglants, dérangeants, morbides et violents. Tout ce que la littérature lissée du moment n'offre plus aux lecteurs en mal de sensations fortes.
19 nouvelles, 19 expériences de ce que la violence fait de mieux.


Édition La Madolière
226 pages
13 € 










Cette anthologie en hommage à la violence, fut pour moi une lecture à la fois dépaysante et difficile de par les sujets excessivement durs et bouleversants. Morts dents lames nous remue les entrailles, je conseille aux âmes sensibles de s’abstenir!





 Dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé cette anthologie regroupant 19 nouvelles. J'ai plus particulièrement adoré 7 nouvelles. Toutefois, il y a quelques nouvelles qui m'ont moins enthousiasmé car je n'ai pas réussi à entrer dans l'univers des auteurs. De plus, je trouve qu'il y a un certain déséquilibre dans cette anthologie produit par la taille des nouvelles (de 5 à 50 pages). J'ai trouvé que certaines nouvelles n'étaient pas assez approfondies, ce qui dessert la qualité et la pertinence de ces écrits.

Parmi les nouvelles qui m'ont touché, nous avons:

Le sang des cailles de Mathieu Rivero sur un embaumeur égyptien qui prépare le cadavre de son frère. Frère qu'il a haï toute sa vie pour avoir volé ses rêves et son destin.

* Les petits crayons rouges de Nolween Eawy sur la violence d'un père qui bat et viole ses enfants.

* Les Frangins du 77 de Lilian Bezard et Le thriller of Monton Gris de Gaelle Etienne : Ces deux nouvelles montrent comment des personnes victimes de moqueries usent de la violence pour se venger.

En bref, cette anthologie sur la violence a su me charmer grâce à ses sujets graves, puissants et émouvants. J'ai pu découvrir 19 auteurs avec des histoires, des personnages et des styles très différents.

Note: 7/10
Merci aux éditions La Madolière http://www.editions-la-madoliere.com/images/logo.jpg pour ce partenariat!

lundi 30 juin 2014

Les stagiaires de Samantha Bailly


Couverture Les stagiaires

Ophélie, Arthur, Hugues et Alix viennent tous d’horizons différents. Leur seul point commun : ils rêvent de travailler chez Pyxis, entreprise spécialisée dans l’édition de mangas et de jeux vidéo, pilier dans le secteur de l’industrie créative.
Quand la "génération Y" entre en collision avec le monde du travail : un récit marquant dans lequel beaucoup de jeunes adultes se reconnaîtront.

Édition Milady 

352 pages
18,20 €










 Venant de terminer mon stage de fin d'étude sur Paris et en recherche d'emploi, ce livre a été lu à un moment idéal pour moi. Je suis d'accord  lorsque Samantha Bailly montre la galère qu'est de trouver un travail et un logement après ses études!

Nous suivons à travers ce roman principalement quatre stagiaires de chez Pyxis, une maison d'édition tendance dans la production de mangas et de jeux vidéo sur Paris.

Ophélie, partie de sa Bretagne natale, est affectée à la communication. Elle a laissé derrière elle son petit ami et doit faire face aux difficultés parisiennes, à commencer par trouver un appartement décent et peu cher. Un peu naïve et frêle au départ, elle va devoir s'endurcir si elle veut se faire une place dans la capitale.

Arthur, parisien de pure souche et étudiant d'une grande école de commerce, en a marre que ses proches lui dictent son futur. Il décide de mettre pendant un temps cette vie toute tracée de coté en effectuant son stage à Pyxis. Souvent agaçant par ses mauvais comportements, nous sommes toutefois touché par ce personnage lorsque nous apprenons à le connaître. 

Enfin, nous avons Alix, une "geek" franche qui est comme un poisson dans l'eau dans cette entreprise et Hugues, un jeune Hipster se cherchant dans la vie.  

Nous suivons  les aventures de ces quatre personnages pendant les six mois que durent leurs stages. Entre surmenage du quotidien, détente en soirée,amitié et plus si affinité, Samantha Bailly a su me charmer avec ce roman très bien écrit. Une écriture simple et efficace, une mise en page agréable (chanson en début de chapitre, intégration de chat messagerie, de sms, etc.) et une alternation de point de vue entre Ophélie et Arthur.

J'ai passé un très bon moment de lecture en adéquation avec ma situation actuelle. Je vais lire avec plaisir les autres romans de cette auteure, en commençant par Ce qui nous lie.

Note: 8,5/10

lundi 16 juin 2014

Even dead things feel your love de Mathieu Guibé


Couverture Even dead things feel your love

Au terme de votre vie, à combien estimez-vous le nombre de minutes au cours desquelles vous avez commis une erreur irréparable ?
 Mon acte manqué ne dura pas plus d’une fraction de seconde et pourtant ma mémoire fracturée me renvoie sans cesse à cet instant précis tandis que la course du temps poursuit son inaltérable marche, m’éloignant toujours un peu plus de ce que j’ai perdu ce jour-là. Je me demande si notre dernière heure venue, les remords s’effacent, nous délestant ainsi d’un bagage bien lourd vers l’au-delà ou le néant, peu importe. Puis je me souviens alors qu’il s’agit là d’une délivrance qui m’est interdite, condamné à porter sur mes épaules ce fardeau à travers les âges, à moi qui suis immortel. L’amour ne devrait jamais être éternel, car nul ne pourrait endurer tant de douleur.

Édition du Chat Noir  
19,90 € / 276 pages







Even Dead things feel you love est un roman fantastique sur Josiah, un vampire vieux de plusieurs siècles, qui décide au cours de l'année 1850 de retourner sur les terres anglaises de son enfance dans son château familial où l'attend son majordome Rudolf, également vampire.

En se promenant dans ses bois pour chercher à se sustenter, Josiah fait la rencontre d'Abigale, une jeune femme noble, dont il tombe éperdument amoureux. Une belle histoire d'amour se développe entre eux, jusqu'à ce qu'un évènement tragique fasse tout basculer.

Josiah qui commençait à retrouver des attitudes et des sentiments humains  se transforme en un monstre sanguinaire pour essayer d'oublier sa peine...

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Mathieu Guibé nous offre une très belle histoire d'amour entre un vampire et une humaine sans pour autant la rendre mièvre. L'auteur s'approche du mythe originel du vampire de Bram Stocker en proposant une ambiance réaliste et gothique. Son écriture est juste magnifique, poétique et en total adéquation avec l'époque victorienne. Il détail à merveille la situation géographique et historique de l'Angleterre du XIXe siècle.

Enfin, les personnages sont attachants:

* Josiah est un personnage complexe, alternant vampire sociable et enfant de la nuit sanguinaire. On passe par une kyrielle de sentiments avec ce personnage!

* Abigale est une femme forte, optimiste, intelligente et pétillante de vie.

* Rudolf, sûrement mon protagoniste préféré du roman est un homme paternel, loyal et courageux.


En bref, ce roman fut une très bonne surprise pour moi, je compte poursuivre cette découverte en lisant d'autres écrits de ce romancier. La couverture dégage à merveille l'atmosphère gothique omniprésente dans ce roman.

 Even dead things feel your love est le deuxième livre que je lis de cette maison d'édition et  c'est une deuxième réussite! J'espère pouvoir rapidement découvrir d'autres romans d'aussi bonnes qualités chez les éditions du Chat Noir!

Note: 8,5/10


 

vendredi 6 juin 2014

Il est de retour de Timur Vermes




A Berlin, en 2011. Soixante-six ans après sa disparition, Hitler se réveille dans un terrain vague de Berlin. Et il n'est pas content : quoi, plus personne ne fait le salut nazi ? L'Allemagne ne rayonne plus sur l'Europe ? Tous ces Turcs qui ont pignon sur rue sont venus de leur plein gré ? Et, surtout, c'est une FEMME qui dirige le pays ? Il est temps d'agir. Le Führer est de retour et va remettre le pays dans le droit chemin.

Edition Belfond
400 pages
19,33€

Il est de retour est une fiction satirique qui raconte la réapparition d'A. Hitler en 2011 à Berlin. Bien évidemment, il est déboussolé, consterné par ce qu'il voit : un pays où personne ne le reconnaît, où la population Turc "pullule" dans les rues et où une femme dirige son pays!
Après plusieurs quiproquos,  Hitler est repéré par une équipe de télévision qui l'engage illico comme comédien pour interpréter son propre rôle. Peu à peu, il redevient un homme influent grâce au pouvoir des médias...
Il m'est difficile de savoir ce que j'ai clairement pensé de ce roman, en tout cas, il ne m'a pas laissé indifférente!
D'un côté, nous avons le personnage d'Hitler qui est toujours autant dérangé, ne regrettant en rien ce qu'il a fait et ne cherchant pas à se remettre en question. D'un autre côté, ce livre propose des dialogues de sourds plutôt drôle à prendre au troisième degré. 
C'est un roman qui fait réfléchir sur de nombreux points. Tout d'abord, en proposant une critique intéressante sur nos maux contemporains, comme le pouvoir des médias, la situation critique de l'Europe, la montée des extrémistes et surtout, la capacité de l'homme à reproduire sans cesse ses erreurs. Je vous invite à lire ou à regarder  la Vague de Todd Strasser, qui prouve que personne n'est immunisé contre la manipulation et contre un nouveau "Hitler".

" Autrefois il a tué des millions de gens- maintenant des millions viennent l'applaudir sur YouTube" (p.214)
Merci à l'opération de Babelio  ainsi qu'à l'éditeur   pour m'avoir fait découvrir ce roman. Note: 7/10


  

lundi 5 mai 2014

Belle Epoque d'Elizabeth Ross


Couverture Belle Epoque



ON DEMANDE
Des jeunes femmes laides
pour faire un ouvrage facile.
Bienséance respectée.
Présentez-vous en personne
à l'agence Durandeau,
27, avenue de l'Opéra, Paris.


                              Edition Robert Laffont, collection R
                                        416 pages
                                        18 euros







Le destin Maude Pichon semble tout tracé, son père, un homme plutôt ruiné, souhaite la voir épouser le boucher de leur village breton, mais cet avenir est bien au-dessus de ses forces, elle pense mériter une vie plus palpitante. Elle s'enfuie alors pour Paris, ville-lumière en train de préparer l'exposition universelle de 1889.

Ne trouvant pas de travail, son moral tombe au plus bas. Résignée, elle décide de postuler à une étrange annonce « On demande des jeunes filles laides pour faire un ouvrage facile. ». Cette agence, tenue par Monsieur  Durandeau, grossier personnage qui ne pense qu'à s'en mettre plein les poches, engage des jeunes femmes considérées laides pour les louer à des clientes de la Haute société parisienne et leurs faire jouer le rôle de faire-valoir. D'après la loi des comparaisons, une jeune femme de la Haute société d'une beauté quelconque paraîtra beaucoup plus attirante à côté d'une femme laide.

C'est ainsi que nous suivons le quotidien de Maude et des autres repoussoirs. Elles apprennent à bien se comporter en société et à encaisser les critiques sur leur physique. D'ailleurs, le personnage que j'ai le plus apprécié dans ce roman en fait partie, il s'agit de Marie-Josée, une femme au caractère affirmé, qui a accepté depuis longtemps son physique peu avantageux. Elle est protectrice et met du baume au cœur dans cette drôle d'agence.

Maude se voit rapidement confier la tâche d'être le faire-valoir de la jeune Isabelle Dubern, fille d'une comtesse très ambitieuse. Cette dernière l'a engagé secrètement pour que sa fille puisse faire une entrée remarquée dans la  société mondaine. Cette mission au premier abord barbante pour Maude, va vite devenir mouvementée...


 L'auteur a su développer un thème très intéressant et terriblement d'actualité sur le rôle de l'apparence dans notre société contemporaine.
 Préfère-t-on fréquenter les belles personnes plutôt que laides? La beauté physique est-elle plus importante que la beauté intérieure? Pourquoi notre société est-elle régie par le culte du corps et de la chirurgie esthétique?
Maude sera elle-même, pendant un temps aveuglée, obnubilée par la beauté illusoire, l'opulence de la Haute société, se transformant en une jeune fille hautaine avec les autres filles de l'agence.




S'inspirant d'une nouvelle d'Emile Zola, les Repoussoirs (présente à la fin du roman), l'auteure nous offre une belle histoire young-adult originale, qui sort du lot dystopique omniprésent dans ce genre depuis quelques années. Les personnages sont hauts en couleur, le contexte historique est bien développé, entre haute société élitiste, calculatrice et les espérances, les simples joies de vivre du bon peuple français. Enfin, le sujet du roman est fort, grâce à la transmission d'un message qui ne vous laissera pas indifférent !





Note: 8/10
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dimanche 20 avril 2014

Le passe-Miroir, tome 1 : les Fiancés de l'hiver de Christelle Dabos


Couverture La Passe-miroir, tome 1 : Les fiancés de l'hiver

Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.

Édition Gallimard Jeunesse
528 pages
18 euros




Suite à un cataclysme, notre monde s'est scindé en plusieurs morceaux, flottants au dessus du noyau terrestre. Ces différentes terres sont dirigées par un ancêtre de famille, sorte de Dieux immortels.

Notre personnage principal, Ophélie vient d'Anima,un monde très tranquille où tout le monde y vit en paix (genre la comté des Hobbits) et où les objets ont une "âmes". En âge de se marier, Ophélie est contrainte de se fiancer à un homme, Thorn de l'Arche du Pôle, terre où il y règne constamment un temps glacial. Elle embarque pour un monde à l'opposé du sien. La Citacielle (la capitale du Pôle) est régie par une sorte de système monarchique où les grandes familles des différents clans (Dragon, Toile et Mirage) se pavanent à la Cour pour alimenter les ragots, être hypocrites et se faire bien voir par l'ancêtre de famille, Farouk. Très vite Ophélie comprend qu'elle n'a pas été choisi par hasard et qu'elle doit survivre dans un monde où il y règne quotidiennement complot, trahison et meurtre.

L'univers de ce premier tome est très original. Beaucoup de détails donnent de la profondeur au récit : les lieux, les pièces sont très bien décrits.
Nos personnages principaux sont tous des antihéros: Ophélie n'est pas spécialement jolie, très maladroite et peu sûre d'elle. Cependant, la maîtrise de ses deux dons lui permettent de se distinguer: c'est une liseuse expérimentée, c'est-à-dire qu'elle peut lire et connaître le passé et les anciens propriétaires d'un objet, ce qui est pratique quand on travail comme elle dans un musée. Elle est également un Passe-Miroir, ce don lui permet de se déplacer en traversant les miroirs.
Thorn, ressemble à Mr Darcy, il est plutôt froid, déterminé et brusque au premier abord. Ce roman n'est pas un coup de cœur pour moi car j'aurais bien aimé connaître le point de vue de Thorn car on ne suit qu'Ophélie.

Christelle DabosEn bref, Ce premier tome est riche, complexe et très abouti, il mérite amplement son prix du concours du premier roman jeunesse organisé par Gallimard Jeunesse, RTL et Télérama. L'écriture est soutenue et poétique, ce qui permet d'être en adéquation avec l'histoire. Les personnages sont attachants car ils nous ressemblent. Enfin, les pouvoirs magiques développés sont très originaux.

note: 8/10

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