mardi 23 septembre 2014

Changement d'adresse du Blog

Bonjour à tous,

Pour cette nouvelle année scolaire, j'ai décidé de changer de plate-forme pour amplifier mes thèmes de chroniques.
Il ne sera plus exclusivement question de littérature, mais également de cinéma, de musique, de photographie, d' expositions, etc!

À bientôt sur : http://emerveillementculturel.wordpress.com/

 


lundi 21 juillet 2014

Morts dents lames - Collectif


Couverture Morts Dents Lames


Morts Dents Lames est une collection de textes sanglants, dérangeants, morbides et violents. Tout ce que la littérature lissée du moment n'offre plus aux lecteurs en mal de sensations fortes.
19 nouvelles, 19 expériences de ce que la violence fait de mieux.


Édition La Madolière
226 pages
13 € 










Cette anthologie en hommage à la violence, fut pour moi une lecture à la fois dépaysante et difficile de par les sujets excessivement durs et bouleversants. Morts dents lames nous remue les entrailles, je conseille aux âmes sensibles de s’abstenir!





 Dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé cette anthologie regroupant 19 nouvelles. J'ai plus particulièrement adoré 7 nouvelles. Toutefois, il y a quelques nouvelles qui m'ont moins enthousiasmé car je n'ai pas réussi à entrer dans l'univers des auteurs. De plus, je trouve qu'il y a un certain déséquilibre dans cette anthologie produit par la taille des nouvelles (de 5 à 50 pages). J'ai trouvé que certaines nouvelles n'étaient pas assez approfondies, ce qui dessert la qualité et la pertinence de ces écrits.

Parmi les nouvelles qui m'ont touché, nous avons:

Le sang des cailles de Mathieu Rivero sur un embaumeur égyptien qui prépare le cadavre de son frère. Frère qu'il a haï toute sa vie pour avoir volé ses rêves et son destin.

* Les petits crayons rouges de Nolween Eawy sur la violence d'un père qui bat et viole ses enfants.

* Les Frangins du 77 de Lilian Bezard et Le thriller of Monton Gris de Gaelle Etienne : Ces deux nouvelles montrent comment des personnes victimes de moqueries usent de la violence pour se venger.

En bref, cette anthologie sur la violence a su me charmer grâce à ses sujets graves, puissants et émouvants. J'ai pu découvrir 19 auteurs avec des histoires, des personnages et des styles très différents.

Note: 7/10
Merci aux éditions La Madolière http://www.editions-la-madoliere.com/images/logo.jpg pour ce partenariat!

lundi 30 juin 2014

Les stagiaires de Samantha Bailly


Couverture Les stagiaires

Ophélie, Arthur, Hugues et Alix viennent tous d’horizons différents. Leur seul point commun : ils rêvent de travailler chez Pyxis, entreprise spécialisée dans l’édition de mangas et de jeux vidéo, pilier dans le secteur de l’industrie créative.
Quand la "génération Y" entre en collision avec le monde du travail : un récit marquant dans lequel beaucoup de jeunes adultes se reconnaîtront.

Édition Milady 

352 pages
18,20 €










 Venant de terminer mon stage de fin d'étude sur Paris et en recherche d'emploi, ce livre a été lu à un moment idéal pour moi. Je suis d'accord  lorsque Samantha Bailly montre la galère qu'est de trouver un travail et un logement après ses études!

Nous suivons à travers ce roman principalement quatre stagiaires de chez Pyxis, une maison d'édition tendance dans la production de mangas et de jeux vidéo sur Paris.

Ophélie, partie de sa Bretagne natale, est affectée à la communication. Elle a laissé derrière elle son petit ami et doit faire face aux difficultés parisiennes, à commencer par trouver un appartement décent et peu cher. Un peu naïve et frêle au départ, elle va devoir s'endurcir si elle veut se faire une place dans la capitale.

Arthur, parisien de pure souche et étudiant d'une grande école de commerce, en a marre que ses proches lui dictent son futur. Il décide de mettre pendant un temps cette vie toute tracée de coté en effectuant son stage à Pyxis. Souvent agaçant par ses mauvais comportements, nous sommes toutefois touché par ce personnage lorsque nous apprenons à le connaître. 

Enfin, nous avons Alix, une "geek" franche qui est comme un poisson dans l'eau dans cette entreprise et Hugues, un jeune Hipster se cherchant dans la vie.  

Nous suivons  les aventures de ces quatre personnages pendant les six mois que durent leurs stages. Entre surmenage du quotidien, détente en soirée,amitié et plus si affinité, Samantha Bailly a su me charmer avec ce roman très bien écrit. Une écriture simple et efficace, une mise en page agréable (chanson en début de chapitre, intégration de chat messagerie, de sms, etc.) et une alternation de point de vue entre Ophélie et Arthur.

J'ai passé un très bon moment de lecture en adéquation avec ma situation actuelle. Je vais lire avec plaisir les autres romans de cette auteure, en commençant par Ce qui nous lie.

Note: 8,5/10

lundi 16 juin 2014

Even dead things feel your love de Mathieu Guibé


Couverture Even dead things feel your love

Au terme de votre vie, à combien estimez-vous le nombre de minutes au cours desquelles vous avez commis une erreur irréparable ?
 Mon acte manqué ne dura pas plus d’une fraction de seconde et pourtant ma mémoire fracturée me renvoie sans cesse à cet instant précis tandis que la course du temps poursuit son inaltérable marche, m’éloignant toujours un peu plus de ce que j’ai perdu ce jour-là. Je me demande si notre dernière heure venue, les remords s’effacent, nous délestant ainsi d’un bagage bien lourd vers l’au-delà ou le néant, peu importe. Puis je me souviens alors qu’il s’agit là d’une délivrance qui m’est interdite, condamné à porter sur mes épaules ce fardeau à travers les âges, à moi qui suis immortel. L’amour ne devrait jamais être éternel, car nul ne pourrait endurer tant de douleur.

Édition du Chat Noir  
19,90 € / 276 pages







Even Dead things feel you love est un roman fantastique sur Josiah, un vampire vieux de plusieurs siècles, qui décide au cours de l'année 1850 de retourner sur les terres anglaises de son enfance dans son château familial où l'attend son majordome Rudolf, également vampire.

En se promenant dans ses bois pour chercher à se sustenter, Josiah fait la rencontre d'Abigale, une jeune femme noble, dont il tombe éperdument amoureux. Une belle histoire d'amour se développe entre eux, jusqu'à ce qu'un évènement tragique fasse tout basculer.

Josiah qui commençait à retrouver des attitudes et des sentiments humains  se transforme en un monstre sanguinaire pour essayer d'oublier sa peine...

                                                                       ~~~¤~~¤~~¤~~

Mathieu Guibé nous offre une très belle histoire d'amour entre un vampire et une humaine sans pour autant la rendre mièvre. L'auteur s'approche du mythe originel du vampire de Bram Stocker en proposant une ambiance réaliste et gothique. Son écriture est juste magnifique, poétique et en total adéquation avec l'époque victorienne. Il détail à merveille la situation géographique et historique de l'Angleterre du XIXe siècle.

Enfin, les personnages sont attachants:

* Josiah est un personnage complexe, alternant vampire sociable et enfant de la nuit sanguinaire. On passe par une kyrielle de sentiments avec ce personnage!

* Abigale est une femme forte, optimiste, intelligente et pétillante de vie.

* Rudolf, sûrement mon protagoniste préféré du roman est un homme paternel, loyal et courageux.


En bref, ce roman fut une très bonne surprise pour moi, je compte poursuivre cette découverte en lisant d'autres écrits de ce romancier. La couverture dégage à merveille l'atmosphère gothique omniprésente dans ce roman.

 Even dead things feel your love est le deuxième livre que je lis de cette maison d'édition et  c'est une deuxième réussite! J'espère pouvoir rapidement découvrir d'autres romans d'aussi bonnes qualités chez les éditions du Chat Noir!

Note: 8,5/10


 

vendredi 6 juin 2014

Il est de retour de Timur Vermes




A Berlin, en 2011. Soixante-six ans après sa disparition, Hitler se réveille dans un terrain vague de Berlin. Et il n'est pas content : quoi, plus personne ne fait le salut nazi ? L'Allemagne ne rayonne plus sur l'Europe ? Tous ces Turcs qui ont pignon sur rue sont venus de leur plein gré ? Et, surtout, c'est une FEMME qui dirige le pays ? Il est temps d'agir. Le Führer est de retour et va remettre le pays dans le droit chemin.

Edition Belfond
400 pages
19,33€

Il est de retour est une fiction satirique qui raconte la réapparition d'A. Hitler en 2011 à Berlin. Bien évidemment, il est déboussolé, consterné par ce qu'il voit : un pays où personne ne le reconnaît, où la population Turc "pullule" dans les rues et où une femme dirige son pays!
Après plusieurs quiproquos,  Hitler est repéré par une équipe de télévision qui l'engage illico comme comédien pour interpréter son propre rôle. Peu à peu, il redevient un homme influent grâce au pouvoir des médias...
Il m'est difficile de savoir ce que j'ai clairement pensé de ce roman, en tout cas, il ne m'a pas laissé indifférente!
D'un côté, nous avons le personnage d'Hitler qui est toujours autant dérangé, ne regrettant en rien ce qu'il a fait et ne cherchant pas à se remettre en question. D'un autre côté, ce livre propose des dialogues de sourds plutôt drôle à prendre au troisième degré. 
C'est un roman qui fait réfléchir sur de nombreux points. Tout d'abord, en proposant une critique intéressante sur nos maux contemporains, comme le pouvoir des médias, la situation critique de l'Europe, la montée des extrémistes et surtout, la capacité de l'homme à reproduire sans cesse ses erreurs. Je vous invite à lire ou à regarder  la Vague de Todd Strasser, qui prouve que personne n'est immunisé contre la manipulation et contre un nouveau "Hitler".

" Autrefois il a tué des millions de gens- maintenant des millions viennent l'applaudir sur YouTube" (p.214)
Merci à l'opération de Babelio  ainsi qu'à l'éditeur   pour m'avoir fait découvrir ce roman. Note: 7/10


  

lundi 5 mai 2014

Belle Epoque d'Elizabeth Ross


Couverture Belle Epoque



ON DEMANDE
Des jeunes femmes laides
pour faire un ouvrage facile.
Bienséance respectée.
Présentez-vous en personne
à l'agence Durandeau,
27, avenue de l'Opéra, Paris.


                              Edition Robert Laffont, collection R
                                        416 pages
                                        18 euros







Le destin Maude Pichon semble tout tracé, son père, un homme plutôt ruiné, souhaite la voir épouser le boucher de leur village breton, mais cet avenir est bien au-dessus de ses forces, elle pense mériter une vie plus palpitante. Elle s'enfuie alors pour Paris, ville-lumière en train de préparer l'exposition universelle de 1889.

Ne trouvant pas de travail, son moral tombe au plus bas. Résignée, elle décide de postuler à une étrange annonce « On demande des jeunes filles laides pour faire un ouvrage facile. ». Cette agence, tenue par Monsieur  Durandeau, grossier personnage qui ne pense qu'à s'en mettre plein les poches, engage des jeunes femmes considérées laides pour les louer à des clientes de la Haute société parisienne et leurs faire jouer le rôle de faire-valoir. D'après la loi des comparaisons, une jeune femme de la Haute société d'une beauté quelconque paraîtra beaucoup plus attirante à côté d'une femme laide.

C'est ainsi que nous suivons le quotidien de Maude et des autres repoussoirs. Elles apprennent à bien se comporter en société et à encaisser les critiques sur leur physique. D'ailleurs, le personnage que j'ai le plus apprécié dans ce roman en fait partie, il s'agit de Marie-Josée, une femme au caractère affirmé, qui a accepté depuis longtemps son physique peu avantageux. Elle est protectrice et met du baume au cœur dans cette drôle d'agence.

Maude se voit rapidement confier la tâche d'être le faire-valoir de la jeune Isabelle Dubern, fille d'une comtesse très ambitieuse. Cette dernière l'a engagé secrètement pour que sa fille puisse faire une entrée remarquée dans la  société mondaine. Cette mission au premier abord barbante pour Maude, va vite devenir mouvementée...


 L'auteur a su développer un thème très intéressant et terriblement d'actualité sur le rôle de l'apparence dans notre société contemporaine.
 Préfère-t-on fréquenter les belles personnes plutôt que laides? La beauté physique est-elle plus importante que la beauté intérieure? Pourquoi notre société est-elle régie par le culte du corps et de la chirurgie esthétique?
Maude sera elle-même, pendant un temps aveuglée, obnubilée par la beauté illusoire, l'opulence de la Haute société, se transformant en une jeune fille hautaine avec les autres filles de l'agence.




S'inspirant d'une nouvelle d'Emile Zola, les Repoussoirs (présente à la fin du roman), l'auteure nous offre une belle histoire young-adult originale, qui sort du lot dystopique omniprésent dans ce genre depuis quelques années. Les personnages sont hauts en couleur, le contexte historique est bien développé, entre haute société élitiste, calculatrice et les espérances, les simples joies de vivre du bon peuple français. Enfin, le sujet du roman est fort, grâce à la transmission d'un message qui ne vous laissera pas indifférent !





Note: 8/10
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dimanche 20 avril 2014

Le passe-Miroir, tome 1 : les Fiancés de l'hiver de Christelle Dabos


Couverture La Passe-miroir, tome 1 : Les fiancés de l'hiver

Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.

Édition Gallimard Jeunesse
528 pages
18 euros




Suite à un cataclysme, notre monde s'est scindé en plusieurs morceaux, flottants au dessus du noyau terrestre. Ces différentes terres sont dirigées par un ancêtre de famille, sorte de Dieux immortels.

Notre personnage principal, Ophélie vient d'Anima,un monde très tranquille où tout le monde y vit en paix (genre la comté des Hobbits) et où les objets ont une "âmes". En âge de se marier, Ophélie est contrainte de se fiancer à un homme, Thorn de l'Arche du Pôle, terre où il y règne constamment un temps glacial. Elle embarque pour un monde à l'opposé du sien. La Citacielle (la capitale du Pôle) est régie par une sorte de système monarchique où les grandes familles des différents clans (Dragon, Toile et Mirage) se pavanent à la Cour pour alimenter les ragots, être hypocrites et se faire bien voir par l'ancêtre de famille, Farouk. Très vite Ophélie comprend qu'elle n'a pas été choisi par hasard et qu'elle doit survivre dans un monde où il y règne quotidiennement complot, trahison et meurtre.

L'univers de ce premier tome est très original. Beaucoup de détails donnent de la profondeur au récit : les lieux, les pièces sont très bien décrits.
Nos personnages principaux sont tous des antihéros: Ophélie n'est pas spécialement jolie, très maladroite et peu sûre d'elle. Cependant, la maîtrise de ses deux dons lui permettent de se distinguer: c'est une liseuse expérimentée, c'est-à-dire qu'elle peut lire et connaître le passé et les anciens propriétaires d'un objet, ce qui est pratique quand on travail comme elle dans un musée. Elle est également un Passe-Miroir, ce don lui permet de se déplacer en traversant les miroirs.
Thorn, ressemble à Mr Darcy, il est plutôt froid, déterminé et brusque au premier abord. Ce roman n'est pas un coup de cœur pour moi car j'aurais bien aimé connaître le point de vue de Thorn car on ne suit qu'Ophélie.

Christelle DabosEn bref, Ce premier tome est riche, complexe et très abouti, il mérite amplement son prix du concours du premier roman jeunesse organisé par Gallimard Jeunesse, RTL et Télérama. L'écriture est soutenue et poétique, ce qui permet d'être en adéquation avec l'histoire. Les personnages sont attachants car ils nous ressemblent. Enfin, les pouvoirs magiques développés sont très originaux.

note: 8/10

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lundi 7 avril 2014

Avenue des Géants de Marc Dugain


Couverture Avenue des géants

Al Kenner serait un adolescent ordinaire s'il ne mesurait pas près de 2,20 mètres et si son QI n'était pas supérieur à celui d'Einstein. Sa vie bascule par hasard le jour de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Plus jamais il ne sera le même. Désormais, il entre en lutte contre ses mauvaises pensées.

Édition Folio
420 pages
7, 90 €








Marc Dugain nous propose avec Avenues des Géants une biographie romancée d'Al Kenner, alias Edmund Kemper, un sérial Killer américain qui a sévi entre les années 1960 et 1973.

Al Kenner, n'est pas un garçon comme les autres, à 15 ans il mesure déjà 2,20 mètres et à un Q.I supérieur à celui d'Einstein. Nous suivons ce "personnage" à travers deux types de narration :
- la première narration à la troisième personne parle de la vie d'Al Kenner au présent, en prison à perpétuité

- la deuxième narration écrite à la première personne du singulier relate les souvenirs d'Al. On  le suit  pendant son enfance traumatisante avec un père absent et une mère alcoolique qui l'enferme dans une cave.
  À cause d'un cadre familial chaotique, Al développe des mécanismes de défense perverse, qui se traduisent par exemple, par la décapitation de chats lors de son enfance, sans pour autant en éprouver le moindre remord par la suite. Il n'a aucune empathie, même pas après avoir tué ses grands-parents à 15 ans.
Jugé irresponsable (même s'il déclare être pleinement conscient de son acte), Al Kenner est enfermé pendant cinq ans dans un hôpital psychiatrique.

 L'histoire est vraiment prenante, on s'attache malgré nous  à Al Kenner qui essaye de combattre ses mauvaises pensées même s'il a l'impression d'être obligé de tuer certaines personnes pour pouvoir vivre. C'est un livre très intéressant qui n'essaye pas de justifier les meurtres d'Al Kenner mais de comprendre comment l'Homme en arrive à tuer. L'auteur nous montre que chacun de nos actes ont tous un sens dans notre inconscient, par exemple, décapiter quelqu'un marquerait une libération de l'emprise qu'a eu cette personne sur nous. Enfin, le lecteur se demande quelle atrocité a pu commettre Al pour finir en prison à perpétuité, alors qu'on le voit se battre pour contrôler ses mauvaises pensées et avoir une vie normale.














Avenue des Géants est très bien écrit, de nombreux passages sont magnifiques. J'ai adoré l'ambiance qui se dégage autour du récit, celle de l’Amérique des années 60  avec les Hippies qui prônent l'amour libre en communauté et la contre -culture, les années d'après guerre du Viêt Nam  et les paysages de la côte Californienne et du Montana.

 

 En bref, ce livre fut pour moi un cœur de coup, il mélange équitablement suspense et psychologie. Si vous aimez les séries du type Esprits Criminels, je pense que ce roman pourrait vous plaire, car il explique très bien ce qui se passe dans la tête d'un sérial killer.

note: 10/10
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jeudi 27 mars 2014

Amulettes de Véronique Ajarrag


Couverture Amulettes

Lorsque le docteur Ian, psychiatre, reçoit pour la première fois sa mystérieuse patiente Agrippine et qu’il cède à sa requête de ne se consacrer qu’à son cas personnel pendant toute une semaine, il est loin d'imaginer qu'il ne sera pas simplement le témoin du récit fantastique de la jeune femme mais également l'un de ses principaux acteurs. Car, tel qu’elle le déclare, Agrippine est l'objet de réincarnations successives qui remontent jusqu’à la Mésopotamie ancienne, où son bien-aimé et elle, citoyens du royaume d’Uruk, furent condamnés pour l’éternité. Devant les arguments et la précision de son histoire, le docteur commence peu à peu à douter et ses certitudes vacillent.


-> Édition du Chat Noir  ***362 pages***19,90 euros



À peine ai-je terminé ce merveilleux roman que je pose déjà par écrit mes impressions. Cela fait bien longtemps que je n'avais plus eu ce sentiment et je suis ravie d'avoir de nouveau envie de donner mon avis grâce à ce livre. Si vous aimez comme moi l'antiquité, les mythes et les histoires d'amour impossible / interdite, Amulettes devrait vous ravir!

Roman écrit à la première personne, Jérémie Ian raconte le quotidien de son boulot de psychiatre . Sa vie  bascule le jour où la mystérieuse  Agrippine  sollicite en urgence son aide. Il accepte alors de consacrer une semaine entière à sa personne. Agrippine lui apprend que suite à une malédiction vieille depuis 5 000 ans, son âme et celle de son amant voyagent dans le temps, condamnés à se réincarner éternellement sans pouvoir vivre de leur amour. Lorsque la jeune femme disparaît, Jérémie va tout mettre en œuvre pour la retrouver, surtout qu'il commence à être submergé par d'étranges rêves...

Ce roman alterne avec un rythme soutenu la vie actuelle de nos deux personnages principaux ainsi que le vie passée. Amulettes nous fait à la fois voyager dans l'espace: France, Syrie, Bagdad... mais aussi dans le temps: la Mésopotamie, le Moyen Age, la Renaissance, l'esclavagisme, etc. Ce qui  laisse à penser que l'auteure a dû faire beaucoup de recherches pour rendre son récit cohérent. J'ai aimé apprendre des mythes mésopotamiens, moi qui suis plus calée en mythologie grecque et romaine.

J'ai adoré la façon qu'a eu Véronique Ajarrag d'aborder le thème de la réincarnation et plus précisément le mythe d’Éros et de Psyché (mais version indienne, puisque c'est la femme qui incarne l'amour et l'homme l'âme). La première vie est la plus développée ce qui semble logique puisque c'est la naissance de leur amour et l'incantation de leur malédiction. Ce livre m'a rappelé d'autres lectures que j'avais également beaucoup apprécié sur ce même thème: la saga Phaenix de Carina Rozenfeld ainsi que le roman L'amour dure plus qu'une vie  d'Ann Brashares.   



Enfin, nous suivons deux personnages principaux attachants:
Jérémie, le psychiatre déterminé qui soigne les états d'âmes de ses patients. C'est une personne rationnelle, qui vit au jour le jour sans attache ( n'ayant pas encore trouvé l'amour). D'autre part,  Agrippine, que nous connaissons surtout grâce à ses vies antérieures et plus particulièrement dans la première, lorsqu'elle incarne Ishtar, une prêtresse de Mésopotamie. C'est une femme passionnelle et forte.

       " Je comprenais enfin que l'amour était d'abord une histoire d'âme" p.309

En conclusion, Véronique Ajarrag possède une plume fluide qui sait s'adapter aux langages des différentes époques évoquées. Un important travail de recherche semble avoir été opéré. La couverture tout comme le contenu du roman sont magnifiques. Ce roman est un coup de cœur pour moi, je ne peux donc que vous le conseiller!  J'ai  hâte de lire un autre roman de cette auteure! 

Note: 10/10

Si vous connaissez des romans sur un thème similaire, n'hésitez à me donner les titres par commentaire! Rendez-vous sur Hellocoton !

mardi 4 mars 2014

Room d'Emma Donoghue


Couverture Room

Sur le point de fêter ses cinq ans, Jack a les préoccupations des petits garçons de son âge. Ou presque. Il ne pense qu’à jouer et à essayer de comprendre le monde qui l’entoure, comptant sur sa mère pour répondre à toutes ses questions.
Cette mère occupe dans sa vie une place immense, d’autant plus qu’il habite seul avec elle dans une pièce unique, depuis sa naissance. Il y a bien les visites du Grand Méchant Nick, mais Ma fait tout pour éviter à Jack le moindre contact avec ce personnage. Jusqu’au jour où elle réalise que l’enfant grandit, et qu’elle ne va pouvoir continuer longtemps à entretenir l’illusion d’une vie ordinaire.

Edition Stock /399 pages / 22 euros     





Room est une histoire bouleversante racontée à travers Jack, un enfant de cinq ans. Jack  parle de son quotidien dans « la Chambre » avec sa mère. La « Chambre » est une pièce de 3m sur 3 dans laquelle nos deux protagonistes vivent prisonniers du « Grand Méchant Nick ». 

Cela fait maintenant sept ans que la mère de Jack a été kidnappé à la sortie de son université. Jack n’a jamais rien connu d’autre que « la Chambre », il est même né dedans, fruit des viols incessants de « Grand Méchant Nick » sur sa maman (on ne connaitra d’ailleurs pas son prénom). 

Contrairement à sa mère, il n’a pas conscience d’être prisonnier, puisqu’il n’a jamais connu d’autre situation. Le seul contact qu’ils ont avec le monde extérieur est un poste de télévision , même si le petit garçon pense qu’il ne montre pas la réalité, car le monde se limiterait à sa "Chambre". Sa mère, ne pouvant plus supporter cette situation lui révèle que le « Dehors » existe vraiment et qu’ils doivent s’échapper pour le retrouver.

Room ne se limite pas à l’évasion, puisqu’on les suit dans leur (re)construction dans le monde normal. Il faut réapprendre à vivre.Tous les repères de Jack sont chamboulés: il doit apprendre à vivre en société et adopter les bonnes manières.  La mère, quant à elle doit réapprivoiser sa liberté. Elle ne fut pas victime du syndrome de Stockholm comme semble le laisser croire le début du roman. Elle haïssait par-dessus tout son geôlier, mais  la naissance de son fils change tout. Celui lui a donné une raison de vivre, une raison de se battre.

 En somme, c’est un livre bouleversant sur l’amour fusionnel d’une mère pour son fils, sur le combat pour la survie, sur  l’espoir d’une vie meilleure ainsi que sur les vices humains. Emma Donoghue a fourni un gros travail sur l’écriture et sur la psychologie juvénile. C'est un livre vraiment réaliste, j'ai d'ailleurs crû pendant longtemps qu'il s'agissait d'un témoignage.

Note: 8,5/10


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